Exultez, serviteurs de Dieu… Sois heureuse aussi notre terre… Réjouis-toi, Eglise notre mère…

Éditorial de mai 2025

Ainsi avons-nous chanté l’annonce de Pâques. Et l’explosion de joie de la nuit de Pâques est encore dans le cœur de tous les chrétiens. Oui, nous sommes entrés dans le temps pascal, ces 50 jours de joie immense. Pendant cette période, nous célébrons dans la joie les sacrements de baptême, de confirmation et de communion. La nature se réveille et les beaux jours reviennent, pour les fêtes de mariages ou les occasions de rencontres en familles ou avec des amis. En un mot, la vie reprend. Alléluia.

Laissez-moi, toutefois, vous avouer qu’à force d’écouter les nouvelles peu réjouissantes et en étant chaque jour conscient des difficultés de ma mission de curé aujourd’hui – et je me demande si cela a été facile un jour – je ne me suis pas toujours senti porté à la joie. Parfois, je m’interdis même de me réjouir comme si le fait de me réjouir pouvait me distraire de mes tâches ou me donner l’impression d’oublier l’immense souffrance du monde. Pourtant, j’ai lu la lettre pastorale du cardinal Danneels, Messagers de la joie. Prêtres, qui sommes-nous ? (2010). J’ai beaucoup aimé les exhortations du pape François sur La joie de l’évangile (2013) et Soyez dans la joie et l’allégresse (2018). Mais cette année, même si la situation n’a pas beaucoup changé, et c’est peut-être parce que je m’habitue à la morosité, je n’ai cessé de m’émerveiller depuis l’entrée en carême devant la ferveur du peuple de Dieu.

Nous avons été nombreux à commencer la préparation à Pâques, le mercredi des cendres, avec un élan qui ne pouvait me laisser indifférent. En accompagnant les catéchumènes et les plus jeunes qui se préparent à la communion et à la confirmation, leur enthousiasme, leur désir de connaître le Christ, m’a beaucoup réchauffé le cœur. J’ai vu aussi des chrétiens, jeunes et moins jeunes, qui nous interpellent et souhaitent avoir des occasions et un cadre pour continuer à se soutenir et à approfondir leur relation au Christ. C’est pourquoi, de tout cœur, je rends grâce au Seigneur pour chacun.e de vous. Vous redonnez du sens à notre sacerdoce et du souffle aux voiles de ce bateau qu’est notre unité pastorale, notre Eglise. Vraiment cette année est une année de grâce, une année jubilaire, et je désire que cette joie ne s’arrête jamais.

Je pense à cette parole de la bien-aimée du Cantique des cantiques : « j’ai trouvé celui que mon âme désire : je l’ai saisi et ne le lâcherai pas » (Ct 3,4). Puissiez-vous rester attachés au Christ ! il est le compagnon fidèle. Rien ni personne ne peut nous ravir l’espérance et la joie qui viennent de lui. Que cette conviction vous permettre de traverser les moments difficiles et de soutenir ceux qui souffrent.

Ce 3 mai, dans le cadre de l’année du jubilé, l’équipe d’animation pastorale et moi-même vous invitons à nous réunir dans l’église Saint-Martin, à 14h, pour prier et aller ensemble, en pèlerinage à Saint-Christophe à Charleroi ville haute où nous prierons et dirons la messe à 16h. Ceux qui le peuvent marcheront avec nous, et nous ferons une halte pour la prière en l’église Saint-Antoine. Pour ceux qui ne peuvent se rendre à Saint-Christophe à pied, un covoiturage sera organisé. Pour ceux qui le souhaitent, il est encore temps pour s’inscrire en vue du pèlerinage du mois d’août à Lourdes en unité pastorale avec le diocèse.

Plus de 19 personnes sont déjà inscrites.

Que la joie de Pâques illumine toute notre vie et l’illumine toujours ! Il est Vivant ! Il est ressuscité, alléluia !

Abbé Louis Wetshokonda

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